Test : The Last Of Us

par ERROR_815

Cela fait maintenant quelques jours que j’ai fini le jeu. Je me vois encore marcher à pas silencieux dans des rues ou la nature a repris son droit. Au loin j’entends des grognements, des cliquetis bizarres… Je sais ce qu’il m’attend. J’évite du mieux que je peux de faire faire le moindre bruit. Il ne me reste que 2 cartouches dans mon fusil, aucune trousse de santé, rien. Je me cale contre un mur, je tends l’oreille. Ça y est, ils ne sont plus très loin, merde, je crois qu’il m’ont vu. Oui ils m’ont vu. Je suis foutu.

Amies gameuses, amis gamers, cette semaine, je vous livre le test de l’excellent The Last Of Us.

Sorti le 14 Juin 2013, édité par Sony et développé par Naughty Dog (à qui l’on doit les séries Crash Bandicoot, Jak and Daxter et Uncharted), cette exclusivité PS3 dont vous ne ressortirez surement pas indemne est l’un des meilleurs jeux (non je n’irais pas jusqu’à dire LE meilleur) de la console de Sony.

 

Naughty Dog s’est vraiment fait remarquer aux yeux du monde depuis la série Uncharted. Ce jeu nous offrait une histoire vraiment cool et un gameplay fun et intéressant. Mais c’est surtout grâce à leur maîtrise de la Playstation 3 que le studio Californien s’est démarqué de la concurrence en nous offrant des graphismes d’une beauté incroyable sur la machine.

Autant dire que The Last Of Us était attendu par tous les possesseurs de PS3. On avait peur d’avoir un jeu trop orienté action mixé avec du survival, et beaucoup de moment scripté comme dans Uncharted. Que nenni ! Mais avant de vous parler plus en détail du jeu, faisons un tour du côté de l’histoire.

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La relation entre Joël et Ellie est très bien travaillée.

Dans The Last Of Us, vous incarnez Joël, homme d’une cinquantaine d’années qui survit dans un monde ravagé par le Cordyceps. Ce champignon qui a la particularité de se développer dans le corps de son hôte, altère le comportement, rendant la personne agressive. Le champignon se développe tellement que des excroissances commencent à pousser sur le corps, sur les bras, le ventre, le visage, jusqu’à la mort de la personne contaminée. Bien sûr, même après ce sort tragique, le virus continue de se développer, il n’est donc pas rare de voir au détour d’un couloir, une masse énorme fossilisée contre un mur, de laquelle on peut apercevoir un bras, ou une jambe. Je vous rassure, ce champignon existe, certes, mais il n’attaque uniquement que les insectes, pour l’instant …

 

Mais Joël va croiser la route d’Ellie, adolescente de 14 ans, qu’il va devoir accompagner et protéger tout au long de l’aventure.

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Sans spoiler, ce qui est très intéressent dans ce scénario, c’est avant tout la relation qui va se construire entre les deux personnages. Joël, lui, a connu un monde calme, qui du jour au lendemain s’est trouvé modifié. Pour lui, voir des morts, ou devoir tuer un infecté pour se défendre reste quelque chose de douloureux, mais d’inévitable. Ellie quant à elle est née dans ce monde, voir des infectés ou des gens se faire tuer ne la perturbe pas plus que ça. Ces deux expériences se mêlant, Naughty Dog nous livre dans The Last Of Us des scènes touchantes, drôles, tristes, rythmées, misent en scène par des dialogues très bien écrit.

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« Chérie ! Je crois que t’as un bouton sur le nez… »

Ce scénario est magnifié par un gameplay certes exigeant (en même temps je me suis lancé d’emblée en difficile !), mais totalement réussi. On est vraiment à mi-chemin entre du survival, de l’action et de l’infiltration. Survival car bien entendu, dans The Last Of Us, votre objectif est avant tout de survivre dans un monde ravagé et infecté. Ici, hors de question de foncer dans le tas avec un AK-47 et de descendre du zombie à répétition. L’économie est maître mot. Faire attention à ses munitions devient essentiel, ainsi que fouiller le maximum d’endroits pour trouver de quoi fabriquer des armes de poing, upgrader ses armes à feu, confectionner des grenades artisanales, ou encore des kit de soin. Ce stress du manque de matériel pour se défendre est accentué par des ennemies plutôt coriaces.

 

Durant votre aventure, vous croiserez la route de soldats de fortune, qui veulent protéger leurs bien, et par la même occasion, voler les vôtres. Les ennemies encore humains, sont dangereux. Ils se mettent à couvert, vous encerclent, et quand vous n’avez rien d’autre qu’une planche de bois pour vous défendre la situation devient compliquée. L’avantage de ce type d’ennemi, c’est qu’il ne vous tue pas en un one shot. En revanche, les infectés sont d’une tout autre difficulté. On trouve avant tout les Runners, ces humains contaminés depuis quelques heures sont en proie à une rage, et n’hésite pas à vous foncer dessus malgré les balles que vous leur tirez dessus. Mais vous pouvez aussi vous approchez d’eux discrètement et les attaquer par derrière. Viennent ensuite les Clickers (leur nom vient du petit « clic clic » qu’ils font avec leur bouche), personnes contaminées au point que leur visage n’ai plus rien d’humain, les rendant aveugle tellement le champignon s’est développé. Mais cette cécité ne les dérange pas plus que ça, au contraire, ils ont développé une ouïe incroyable, et attaque en fonction du bruit que vous faites. Il vous est donc possible de passer devant eux sans vous faire repérer, mais attention, le moindre son en trop et c’est la mort. Ils ne vous laisseront aucun répit et vous tueront à partir du moment où ils ont la main sur vous. Voilà pour les principaux ennemis, il y en a bien sûr d’autre, que je vous laisse découvrir par vous-même.

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Dieu que c’est beau ! Et ça l’est encore plus manette en main !

Mais The Last Of Us c’est avant tout une claque graphique jamais vu sur console de salon. C’est là que Naughty Dog montre tout son talent sur la console de Sony. Les décors sont à couper le souffle. On se retrouve dans un Boston (et d’autre petites et grandes villes américaines) ou la nature à reprit ses droits. La végétation a poussée partout, que ce soit dans les rues, mais aussi dans les bâtiments, le métro est inondé, la mousse végétale a remplacée la peinture des immeubles. C’est beau. Si vous pensiez qu’Uncharted 3 avait mis la barre haute, attendez-vous à en prendre plein les yeux. Que ce soit la qualité des textures, les effets de lumières et tous les détails minutieux que l’on trouve partout, l’impression d’y être est forte. Graphiquement, le jeu est tout simplement parfait.

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Et enfin la bande originale (que j’écoute en même temps que j’écris ces lignes) est sublime. Composée par Gustavo Santaolalla, le monsieur nous livre ici un panorama acoustique incroyable, mêlant guitare sèche, violoncelle (et beaucoup d’autres instruments), le travail mis en œuvre joue un rôle majeur dans le scénario et l’immersion du joueur dans l’histoire.

 

Petit bémol de ma part, je ne parlerais pas du multi (donc désolé pour tous les joueurs qui adorent jouer en ligne). Et oui, je suis un joueur 100% solo et The Last Of Us est, je pense, un jeu a 98% solo, le multi étant rajouté comme toujours pour augmenter la durée de vie du jeu. Il vous faudra d’ailleurs entre 13 et 18 heures pour finir cette aventure (tout dépend du niveau de difficulté choisi, je vous conseille d’ailleurs fortement le mode difficile. Oh et je vous conseille de jouer le jeu en VOST, beaucoup plus immersif 😉 ).

Voilà, que dire de plus. Je pourrais vous parler de ce jeu pendant des heures encore, et vous écrire encore 2 gros pavés comme celui-ci mais je vais m’arrêter là. Avant la sortie du jeu, les tests commençaient à fleurir sur la toile, avec des notes très élevées (95/100 sur Metacritic quand même !) et je me disais « oula ! La presse s’emballe j’ai l’impression ! ». Et bien non, la presse ne s’emballe pas sur The Last Of Us, le jeu des californiens touche du doigt la perfection vidéo ludique. Une introduction bluffante, une aventure époustouflante, une fin géniale, des personnages attachant, une BO sublime. Tout y est.

 

Merci Naughty Dog.

 

Ma note : 19/20

 

 

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